Compte-rendu du comité de ligne Valence - Avignon
La Région Rhône-Alpes organisait mardi 15 février le comité de ligne Valence - Avignon à Montélimar. Voici l'article publié par Le Dauphiné Libéré.
Ils en ont gros sur la patate, les usagers du Transport Express Régional (TER). En cause ? Le mot “express”. Les retards à répétition de certains trains - toujours les trois mêmes - aux heures de départ et de retour du travail ainsi que les multiples grèves d’avril, octobre et novembre (concernant la réforme des retraites) ont donné du grain à moudre à la vingtaine de clients ayant assisté à la réunion annuelle du comité de la ligne Valence-Avignon, à Montélimar.
« Dommages collatéraux » pour les clients
L’un des usagers résume bien la pensée collective : « Il faut penser aux salariés et aux étudiants à qui ces retards créent de réels problèmes avec le patron ou le professeur. Il y a vraiment des dommages collatéraux ». Ce qui serait une des explications, avec la crise, du « tassement » de la fréquentation des TER cette année (-2 % sur la ligne Lyon-Pierrelatte) après une croissance continue depuis 2004.
La SNCF, bien consciente du problème, réfléchit à une solution avec les régions Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte-d’Azur.
L’un des trains dit « malade » part de Marseille, un autre de Lyon Part-Dieu, et il est envisagé, en 2012, de les faire partir et arriver à Avignon : "Une étude globale est en cours", dit la présidente du comité et conseillère régionale Annie Agier, "il faut déterminer la faisabilité technique, l’impact pour les usagers de Marseille et l’impact financier pour Rhône-Alpes".
La SNCF se défend
Pour sa défense, le responsable de ligne Lyon-Pierrelatte à la SNCF, Thierry Lecomte, met en avant l’amélioration de la ponctualité des trains en 2010 : « Nous avons 80 % de ponctualité entre Lyon et Pierrelatte. Ce sont 3 trains sur 712 qui représentent 4 à 5 % de la baisse de ponctualité ».
Encore insuffisant, dit la Région : « Le contrat, c’est 92 % de ponctualité ». Plusieurs fois, Annie Agier glisse que Rhône-Alpes est « en conflit » avec la SNCF et RFF, qui n’ont même pas eu le droit de siéger à sa table durant la réunion. Côté clients, l’alternative est toute trouvée : à leur abonnement TER, ils risquent bientôt de préférer un abonnement autoroutier...