"NKM bafoue le Grenelle" selon Jean-Jack Queyranne

Publié le par ARDSL

La décision du ministère de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement est tombée mercredi 9 février. Au grand dam du président de la Région Rhône-Alpes (Jean-Jack Queyranne), du maire de Trévoux (Michel Raymond), et du collectif Transport/val de Saône (CVTS), l’État a une nouvelle fois écarté le dossier du tram train Lyon-Trévoux dans le cadre de son 2ème appel à projets pour les transports en commun en site propre.

Le projet de tram-train de la ligne Lyon – Trévoux n’a pas été retenu parce que « ferroviaire » a déclaré la ministre Nathalie Kosciusko-Morizet.

Porté depuis plusieurs années par la Région Rhône-Alpes, financeur principal, avec le soutien du Grand Lyon, du Département de l’Ain et la Communauté de Commune Saône Vallée, le projet de tram-train reliant Sathonay-Camp à Trévoux mettait en valeur son caractère innovant pour offrir une desserte stratégique et pertinente au nord de l’agglomération lyonnaise pour un coût raisonnable (environ 120 M€). La participation financière de l'Etat attendue à hauteur de 21M€ conditionnait le succès de ce dossier.

TULLINS 034-copie-1Selon Jean-Jack Queyranne, «la réouverture de la ligne ferroviaire Lyon-Trévoux sous une forme adaptée permettait de répondre au problème de désenclavement du Val de Saône et de la Côtière. Le succès de la Ligne de l’Est de l’Agglomération (LEA) souligne les nouvelles opportunités offertes par les infrastructures des transports en commun en site propre. »

« Contrairement à l’une des mesures phares du Grenelle concernant l’amélioration de la qualité de l’air et au vu des dernières mesures de pollution atmosphérique observées sur l’agglomération lyonnaise, je suis stupéfait que ce nouveau projet n’ait pas été retenu par la Ministre. Par ce rejet, l’Etat réaffirme son désintérêt pour la qualité de l’air et bafoue ses engagements en matière environnementale» déclare le Président de Région Rhône-Alpes.

La Région avait à coeur de présenter le meilleur dossier possible dans le respect des orientations données par le Ministère afin de rendre le dossier éligible. « Messieurs Borloo et Bussereau nous avaient fait de belles promesses suite au premier appel à projet de 2009. Ce second appel à projet était taillé pour le projet de tram-train Lyon-Trévoux » affirme Bernadette Laclais, première vice-présidente du Conseil régional Rhône-Alpes déléguée aux transports, déplacements et infrastructures.

Selon le communiqué de la Région : "après un premier rejet par l’Etat en 2009, cette décision réduit aujourd’hui à néant le travail collectif des partenaires. Tous les critères exigés étaient remplis : temps de parcours acceptable, maîtrise des coûts, garantie d'une sécurité suffisante et respect des délais fixés avec un démarrage des travaux fin 2013. Les porteurs de ce projet, les élus et les habitants du Val de Saône ne peuvent attendre 2014 et un hypothétique Contrat de Projet État-Région."

Michel Raymond, maire de Trévoux est en colère après la décision de l'Etat. « Ce choix budgétaire est inéquitable. C’est un choix anormal et contraire au Grenelle de l’environnement et au développement durable. »

Le tram train fait partie des deux candidatures (sur 80) à rester sur le quai. Une décision motivée parla nature ferroviaire du projet. Malgré leur refus, les ministres Nathalie Kosciusko-Morizet et Thierry Mariani soulignent qu’il répond « à des enjeux de mobilité durable » et qu’il présente « un très vif intérêt ».

La balle est désormais dans le camp de la région Rhône-Alpes. Michel Raymond souhaite que « les études techniques d’avant-projet soient lancées sans attendre pour ne pas perdre encore du temps et optimiser le coût du projet. Sur cette base, nous pourrons rechercher les voies d’un financement, avec ou sans l’État. »

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