"Le réseau ferroviaire français n'est pas en état de marche"

Publié le par ARDSL

Le réseau ferroviaire français "n'est aujourd'hui pas en état de marche", a affirmé le représentant de l'Union des transports publics et ferroviaires (UTP) lors de la conférence des sillons ferroviaires qui s'est déroulé le 31 mars 2011 pendant le Salon international de transport et de la logistique (SITL), à Paris.  

"Les entreprises ferroviaires ont aujourd'hui beaucoup de mal à réaliser leur trafic sur le réseau ferré national et à garder la confiance de leurs clients. La crise des sillons en est la cause structurelle", a déclaré Jacques Damas, président de la Commission des affaires ferroviaires de l'UTP et directeur général sécurité et qualité service ferroviaire de la SNCF, lors de la 9e conférence nationale consultative sur les sillons qui se déroulait fin mars 2011 pendant le SITL, porte de Versailles, à Paris.

L'Union des transports publics et ferroviaires (UTP) dénonce une "crise des sillons" (créneaux de circulation) qui affecte l'activité des utilisateurs des voies ferrées françaises. Le syndicat professionnel regroupe neuf entreprises ferroviaires (fret et voyageurs) : Colas Rail, EuRailCo, Euro Cargo Rail, Europorte, Eurostar, Keolis, SNCF, VFLI, la filiale Veolia-Trenitalia.

"Les équipements font cruellement défaut"

"L'origine de cette crise des sillons, c'est le fait que le réseau ferroviaire français n'est pas aujourd'hui en état de marche", a-t-il relevé, prenant à témoin Hubert du Mesnil, président de RFF, gestionnaire de l'infrastructure.

Selon lui, les membres de l'UTP "savent (...) qu'il faudra du temps pour remettre le réseau ferroviaire en état de fiabilité" et pour "l'améliorer par des équipements qui font cruellement défaut quand on le compare à d'autres réseaux européens".

Mais, en attendant que soit mené à bien le plan de régénération en cours, les entreprises ferroviaires "attendent des équipements complémentaires pour désaturer quelques secteurs très localisés mais qui conditionnent le développement voire la poursuite même de certains trafics" et des "améliorations urgentes sur ce qui est possible tout de suite ou très vite".

L'UTP a regretté notamment le manque d'information "à l'avance et fiable" sur les travaux qui empêchent temporairement la circulation des trains: "ne pas pouvoir dire à au moins deux mois si un train va pouvoir passer ou pas n'est pas supportable pour les transporteurs tout simplement parce que ce n'est pas supportable pour leurs clients".

Des clients qui feront "implacablement" le choix d'un autre mode de transport si le ferroviaire lui fait défaut à la dernière minute, a conclu Jacques Damas.

Source : www.mobilicites.com

 

Publié dans Analyses

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