La SNCF victime d'une énorme escroquerie

Publié le par ARDSL (avec Le Dauphiné Libéré)

À partir d’une simple faille dans le système informatique, la SNCF a été délestée de la somme rondelette de 100 000 €. De quoi créer un gros bug dans les comptes de la vénérable dame de Fer. Il faudra d’ailleurs plusieurs mois à la « brigade financière et à la police judiciaire, saisies de cette affaire, pour remonter la filière jusqu’aux malfaiteurs » explique le service communication de la SNCF. Et prendre à contre-pied ce “trait de génie” de “parfaits escrocs”. La justice annecienne a jugé mardi 4 janvier, cette affaire qui remonte à l’année 2002.

La technique utilisée par les arnaqueurs

Un homme se présente à un guichet SNCF pour soi-disant, acheter un billet. À la question sur le moyen de paiement qu’il va utiliser, il répond invariablement : carte bancaire. L’hôtesse rentre cette information sur son écran. Mais au moment de s’acquitter de son achat, il prétexte l’oubli de son code, de sa carte... Quand arrive, inopinément, une connaissance. Cette dernière s’enquiert de son problème et propose de le dépanner en effectuant un chèque.

Seulement le chèque émane d’un chéquier volé. Mais l’individu ne laissera pas le temps à la SNCF de s’en apercevoir. Peu de temps après, il appelle la SNCF pour décommander son billet et demander le remboursement de son titre de transport.

La société de transports consulte les données enregistrées, relève qu’un règlement carte bancaire a été effectué et crédite donc le compte de la somme a priori déboursée. Ce sont donc des milliers d’euros qui vont atterrir sur des comptes bancaires ouverts par des étudiants, qui vont en effet reproduire leur petit manège dans plusieurs gares rhônalpines.

Annecy n’échappera pas à “l’escroquerie”, elle se fera délester de 10 000 €. Au total, le groupe a fait virtuellement 239 fois l’aller-retour entre Annecy et Rennes, en première classe ; cette année-là, il y a eu inflation sur les bigorneaux.

Depuis les individus ont été rattrapés par la justice pour d’autres affaires de même nature en 2003 et 2004. L’un deux a même purgé sa peine et commencé à rembourser la SNCF.

Condamné à 8 mois de prison avec sursis

Le procureur a requis une peine de 8 mois de prison avec sursis mise à l’épreuve assortis d’une obligation de travail et d’indemniser la SNCF de 10 000 €. Il a été suivi dans ses réquisitions. La petite histoire ne dit pas si depuis « qu’il est rentré dans le rang », le condamné prend le train pour ses déplacements...

Publié dans SNCF

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article