"Une inauguration à la va-vite" selon le Conseil général de l'Ain

Publié le par ARDSL

Voici le communiqué de presse de Rachel Mazuir, sénateur et président (PS) du Conseil général de l'Ain à propos de l'inauguration de la ligne Bourg - Bellegarde.


Ligne du Haut-Bugey, liaison Paris - Genève : une inauguration à la va-vite

J’ai appris en fin de semaine dernière que la liaison Paris-Genève via la ligne du Haut-Bugey serait inaugurée ce mardi 30 novembre.

J’ai appris par la même occasion que cette inauguration serait présidée par un membre du gouvernement français, M. Thierry Mariani, secrétaire d’Etat chargé des transports, et par le président de Réseau ferré de France (RFF), M. Hubert du Mesnil, aux côtés du directeur de l’Office fédéral des transports suisses, M. Peter Füglistaler.

Je suis ainsi à même de mesurer, ce qu’un certain nombre de réformes récentes, en matière de fiscalité et d’organisation territoriale, m’avaient d’ailleurs fait pressentir, le niveau d’irrespect qu’a le gouvernement français à l’encontre des élus locaux.

Le Conseil général de l’Ain, je dois le rappeler, a apporté une contribution importante à la réalisation de la ligne du Haut-Bugey dans le cadre de ses compétences. Ce sont au total 13,8 millions d’euros que le Département a engagés pour :

• le pôle multimodal de Bellegarde et les gares de la ligne du Haut-Bugey (acquisitions foncières liées à l’aménagement du pôle multimodal, gares de Bellegarde et de Nurieux, haltes TER de Ceyzériat, Simandre et Villereversure) ;

• des travaux de suppression de passages à niveau (création d’un pont-rail à Saint-Germain- de-Joux, création d’un pont-route à Brion) ;

• le pôle multimodal de Bourg-en-Bresse.

Même si le Conseil général avait apporté beaucoup moins, ses élus auraient mérité, de même que les maires et les élus municipaux concernés, plus de considération et, tout simplement, de politesse de la part de l’Etat français et de RFF.

Peut-être cette inauguration à la va-vite, hésitant entre médiatisation et catimini, s’explique-t-elle aussi par le fait – qui semble se confirmer – que la gare de Culoz ne bénéficiera plus d’arrêts TGV. Sur ce point-là aussi, les élus de l’Ain, même ceux qui se forcent encore à soutenir le gouvernement, les industriels et la population bugistes, ont la très désagréable conviction d’avoir été menés en bateau et en définitive, ignorés.

Publié dans Ain

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