Les réactions après les déclarations de Pierre Hérisson

Publié le par ARDSL

La semaine dernière, le sénateur annecien Pierre Hérisson (UMP) se répendait dans la presse. ll suggérait de faire payer les travaux du CEVA sur France par la Suisse. Relire les propos du conseiller municipal d'opposition à Annecy, dans notre billet Travaux du CEVA sur France : Pierre Hérisson veut faire payer la Suisse

Dans son édition du 15 novembre, la Tribune de Genève publie les réactions des politiciens suisses et français après les déclarations de Pierre Hérisson. Il n'est pas le seul élu français à réclamer à la Suisse un investissement plus important dans les projets transfrontaliers. Ainsi, Etienne Blanc, président de l’ARC, qui réunit les communes du bassin genevois, voit plus loin que le CEVA.Etienne Blanc Le député-maire (UMP) de Divonne-les-Bains souhaite une discussion avec le Conseil d’Etat de Genève sur les moyens de financer les infrastructures du projet d’agglomération franco-valdo-genevoise: «L’extension du tram jusqu’à Saint-Genis coûte 80 millions. Comment les finance-t-on ?». Selon lui, il faudrait piocher dans la part perçue par les Suisses sur l’impôt à la source prélevé sur le revenu des frontaliers. Mais gare aux confusions: «Il n’est pas question de toucher à l’accord de 1973.» Ce dernier fixe les modalités du versement de la Compensation financière genevoise aux départements et communes de France voisine.

De son côté, Christian Dupessey, maire d’Annemasse et conseiller régional (DVG), estime surtout qu’il y a urgence pour le CEVA. «Il faut que la France assume ses responsabilités financières et que l’on ne donne pas des arguments aux anti-CEVA genevois. D’autant que la liaison ferroviaire se révèle aussi indispensable à la candidature d’Annecy à l’organisation des jeux de 2018.» Le maire d'Annemasse reprend au passage les arguments de l'ARDSL sur les investissements ferroviaires indispensables dans le cadre de la candidature d'Annecy pour les Jeux 2018. Relire notre courrier à Christian Monteil Financement des infrastructures ferroviaires pour Annecy 2018 : l'ARDSL écrit au Président du Conseil général de la Haute-Savoie .

Le conseiller d’Etat genevois Pierre-François Unger est quant à lui surpris de l’appel des Français lancé par médias interposés. Il veut maintenant une discussion officielle pour «affronter cette difficulté». «Nous allons réunir une délégation pour préparer une rencontre avec nos partenaires français. Reste à les identifier.» Une façon de suggérer aux Français de parler d’une seule voix. «Nous arrivons à une période cruciale dans la construction de l’agglomération, dans un contexte où la France a beaucoup plus souffert de la crise que Genève. Nous devons aussi prendre en compte les difficultés de nos partenaires», admet-il. La question du financement via les fonds frontaliers promet d’être au cœur du débat. «C’est peut-être par cette voie-là que l’on pourra trouver des contributions complémentaires», affirme Pierre-François Unger, qui a évoqué plusieurs pistes lundi avec le président du Conseil régional Rhône-Alpes, Jean-Jack Queyranne.

Publié dans CEVA

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