Le TGV à Clermont-Ferrand en 2026 ?
Un colloque s'est déroulé mardi 28 février à la Grande halle d'Auvergne à Clermont-Ferrand, avec les régions concernées par la très hypothétique LGV Paris - Orléans - Clermont-Ferrand - Lyon.
Au cours du colloque, organisé par la Région Auvergne, Brice Hortefeux a rappelé : « On aura une réponse de RFF à la mi-2012. À la suite, des études opérationnelles affineront le tracé, et en comptant avec les années nécessaires pour l’acquisition de terrains, et la construction en elle-même, la future LGV sera prête dans 15 ans. Il en coûtera de 12 à 14 milliards d’euros selon l’itinéraire retenu ».
Pour sa part, René Souchon, président du conseil régional Auvergne, se demande encore « si l’Auvergne, et par-delà, les 4 millions d’habitants du Massif central, auront bien un TGV, tant sont grandes en coulisse les pressions pour un tracé par la Bourgogne, pour doubler la liaison Paris-Lyon. La SNCF préférerait passer par Nevers et Mâcon, pour aborder Lyon par le Nord. Cela serait moins onéreux, mais n’irriguerait pas les régions Centre et Auvergne ».
Les Régions Centre, Auvergne et Rhône-Alpes sont unanimes sur le tracé, le plus à l’ouest et le plus au sud possible. Si tout va bien, Clermont-Ferrand sera reliée à Paris en 2h, en 2026.
« Le TGV est un enjeu fondamental, et la nécessité de doubler l’axe Lyon-Paris, fait que cette ligne se fera, et il le faudra au plus prêt de l’Auvergne », explique André Marcon, le président de la CCI Auvergne. "Une ligne TGV entre Clermont-Ferrand et Lyon est toute aussi indispensable, mais elle ne sera pas rentable seule. Il faut donc l’axe entier depuis Paris, et au plus prêt de Clermont-Ferrand". Pour Laure Deroche, maire de Roanne : « Le TGV ne doit pas être un simple tuyau, et doit absolument irriguer les territoires. 15 ans, c’est long pour les entreprises, mais cela laisse le temps aux collectivités pour préparer son arrivée ».