Frontenex : L’acte de malveillance privilégié par la justice

Publié le par ARDSL (avec Le Dauphiné Libéré)

Ça s’est passé en rase campagne, samedi 26 février, entre Tournon et Frontenex, près d’Albertville. Aux alentours de 9h, trois câbles en cuivre sont sectionnés. Ils servent à l’alimentation et à la signalisation. Aussitôt, les barrières du passage à niveau n°15 de Bornéry, à environ 150 mètres des lieux, s’abaissent. Une procédure de sécurité.

Les réparations étaient terminés en fin d’après-midi. Pourquoi cela a-t-il mis autant de temps ? “Outre la réparation, explique cet agent SNCF, il a fallu faire des essais, car les câbles sectionnés servent à l’alimentation et à la signalisation. Il n’était pas possible de faire repartir les trains sans effectuer tous ces tests, cela aurait été trop dangereux. Quant à cet acte, je pense que celui qui a sectionné les câbles s’est aperçu qu’il n’y avait pas beaucoup de cuivre, et est reparti”.

Une tentative de vol plutôt qu’un sabotage ou un acte de malveillance ?

Le procureur de la République d’Albertville Patrick Quincy reste prudent, un enquêteur écartant par ailleurs l’hypothèse du vol... Puisque rien n’a été dérobé. ”Tout est possible, aussi bien l’acte d’un déséquilibré, qu’un acte de malveillance de la part d’un usager mécontent. Tous les moyens d’enquête sont mis sur cette affaire, et aucune piste n’est négligée, c’est de cette manière que l’on arrivera le plus rapidement possible à la résoudre. Il faut savoir qu’il n’est pas difficile de couper de tels câbles, un gros “sécateur” suffit”. Le ou les auteurs de ce délit “savaient quand même que ces câbles avaient une utilité… Un sabotage ? Dans l’actuel actuel de l’enquête, je ne le pense pas. Nous n’avons reçu aucune revendication…”

Un individu aperçu près des lieux

Des propos qui infirment ceux du secrétaire d’État aux transports Thierry Mariani qui penchait, pour la thèse du sabotage. Les enquêteurs ont peu d’éléments, si ce n’est le signalement d’un homme aperçu par un témoin près des voies samedi matin. Il serait âgé de 40 à 50 ans, trapu. Avec blouson, bonnet et sac à dos.

Visionnage de caméras de vidéo-surveillance

Un appel à témoins a donc été lancé par la section de recherches de la gendarmerie d’Albertville, chargée de l’enquête. “Nous pensons, confie cet enquêteur, que des automobilistes ont pu le voir. Quand les câbles ont été sectionnés, le passage à niveau s’est baissé automatiquement, pendant un laps de temps relativement long. Certaines personnes pourraient nous fournir d’utiles renseignements”. Les gendarmes tenteront “d’exploiter” les caméras de vidéo-surveillance de la zone commerciale toute proche. Sachant, cependant, que l’auteur des faits a très bien pu emprunter un chemin (carrossable) qui relie les lieux du délit à une zone artisanale (Trétapole) situé à environ 200 mètres.

Interrogé, un riverain précise en tout cas n’avoir rien remarqué. “Cela arrive de temps en temps que les barrières se baissent de manière intempestive. Nous n’y avons pas prêté attention tout de suite. Mais, quand nous nous sommes aperçus qu’aucun TGV ne passait, j’ai trouvé ça bizarre, alors qu’en période de vacances, il en passe un toutes les dix minutes. Ceux qui ont fait ça, ont bien réussi leur coup...”

Publié dans Savoie

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