Haut Bugey : La première locomotive électrique est passée le 4 août

Publié le par ARDSL

Ci-dessous, l'article du Progrès relatant la circulation de la première locomotive électrique entre Bourg-en-Bresse et Bellegarde-sur-Valserine.

A noter que le temps de parcours Bourg - Bellegarde ne sera pas de 40 min. Le meilleur temps de parcours d'un TGV reliant Bourg à Bellegarde sera de 47 min. Aujourd'hui il faut 1h03. Le gain de temps est donc de 16 minutes.


La ligne des Carpates à nouveau sur les rails

Premier essai officiel hier sur la ligne modernisée du haut Bugey. Objectif : tester les installations avant homologation définitive. Quelques points à améliorer et des zones à sécuriser. Mais dans l'ensemble tout roule, à 90 km/h de moyenne.

« Grand confort de roulement. Aucun problème technique en ce qui concerne la signalisation ou les passages à niveau ». Avis autorisé formulé par Laurent Tessier, le conducteur de la BB 22200. La première à avoir relié Bourg-Bellegarde-Bourg hier sur la ligne modernisée du haut Bugey.

Début juin, Réseau Ferré de France avait organisé une visite touristique des Carpates. Le tacot avait mis quatre heures pour couvrir 45 kilomètres, casse-croûte compris. Cette fois, pas la même. Il s'agit bien d'un premier essai officiel en temps réel dans un vrai train électrique. Objectif : tester les installations avant homologation définitive. « BB » a accompli deux allers-retours. L'un le matin à vitesse réduite, pour voir. L'autre en début d'après-midi à vitesse normale.

Départ 13h50 en gare de Ceyzériat près de l'hôtel désaffecté du Mont-July. Souvenirs, souvenirs, un peu gâchés par l'affreux « tag » censé décorer le local technique. D'emblée, l'accélération silencieuse des 25 000 volts impressionne, d'autant plus que « le boyau est étroit » note Laurent Tessier. À ses côtés, les agents d'Inexia (la filiale d'essai de la SNCF) notent tous les ennuis possibles. Pas grand-chose en vérité. Trop de végétation ici, là un feu rouge peu visible, un rail à redresser ailleurs. La zone la plus dangereuse reste pour l'instant celle des bords du lac de Sylans après Port, où les vacanciers déambulent en maillot de bain à côté de la voie ferrée. Sécurisation imminente.

Quelques fans de la vie du rail suivent l'événement au long du parcours. Le train passe sous les ovations et les clic-clac photo. Moins enthousiastes, les automobilistes patientent aux passages à niveau. Certains tout surpris de leur fermeture, comme celui qui freine trop tard et se retrouve devant la barrière rouge et blanche. Il faudra s'y habituer. Depuis hier, la ligne des Carpates appartient au train-train quotidien. « BB » elle, roule sans arrêt, paisible, entre 80 et 120 kilomètres/heure. Ce qui laisse le loisir d'admirer les paysages époustouflants du haut Bugey. Vue imprenable sur la rivière d'Ain du haut du Viaduc de Cize-Bolozon. La SNCF devrait noter l'argument dans ses prochaines plaquettes. Arrivée 14h45 en gare de Bellegarde. Départ 15h10, arrivée 15h55 à Ceyzériat. Un peu plus que la durée escomptée à cause des évitements provisoires et de la mise en place de la procédure de circulation. En décembre, le voyageur effectuera les 67 kilomètres du trajet Bourg-Bellegarde en moins de quarante minutes. Vingt de moins qu'avant. Ces vingt minutes qui à elles seules ont décidé de la réhabilitation des Carpates.

25 000 volts.

La puissance de la nouvelle ancienne ligne. Sauf pour le tronçon Bourg-Ceyzériat qui reste sur l'électrification historique de 1 500 volts. D'où une mise en ligne précautionneuse à 25 km/h. Devenu la norme, le 25 000 volts est plus fiable et plus économique. Mais pour des questions de coût, il ne peut être étendu à l'ensemble du réseau.

90 km/h

De moyenne. Pas terrible pour de la grande vitesse, non ? "On n'a pas voulu faire plus vite, ce qui aurait été très onéreux, mais plus court », rappelle Jean-Damien Bierre", le chef du projet pour RFF. En insistant sur les « 47 kilomètres de moins et les 20 minutes gagnés sur le Paris-Genève »

Examen de passage

« BB » continuera de tester la ligne durant tout le mois d'août, tout comme les diesels Lucie et Vulcain.

Au 31 août, c'est Iris A 320 (sa vitesse de pointe) qui entre en scène. Ce véritable laboratoire TGV analyse et contrôle sur toute la ligne voies, caténaires et signalisation. Un examen de passage de trois jours sanctionné par un rapport qui décidera de l'homologation définitive.

Publié dans Ain

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