Un plan qualité TER en Rhône-Alpes

Publié le par ARDSL

La direction régionale de la SNCF en Rhône-Alpes organisait une conférence de presse à Lyon lundi 24 janvier. Parmi les annonces, on note :

- un mois de décembre catastrophique : le trafic a été normal 6 jours sur 31 !

- la mise en place d'un plan qualité TER pour redresser la production à l'image de celui mis en place en PACA.

- une décision d'ici 15 jours quant à une indemnisation des abonnés TER. A ce sujet, Josiane Beaud a affirmé que la SNCF n'était pas responsable des grèves d'octobre 2010 et des chutes de neige subies en décembre.

A écouter sur le site de France Bleu Isère

http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-bleu/?nr=87443c3436b2be713d9fcb9238ab67e4&5435556d45373bb61223ec007300b2c8_info_mode=item&5435556d45373bb61223ec007300b2c8_info_index=1

Josiane Beaud était l'invitée du 19-20 sur France 3 Rhône-Alpes.

http://rhone-alpes.france3.fr/info/


L'article paru dans Le Dauphiné Libéré du 25 janvier

Polémique sur les retards des trains régionaux : La SNCF "n’a pas de baguette magique"

Après le courrier du président (PS) du conseil régional Jean-Jack Queyranne pour dénoncer les retards des trains régionaux en décembre, après les exigences formulées par le même président à l’endroit de la SNCF, l’entreprise publique répond. « Le réseau est saturé aux heures de pointe et victime d’une crise de croissance» a répété à l’envie Josiane Beaud, la directrice régionale hier à Lyon.

Certes la patronne Rhône-Alpes de la SNCF reconnaît un mois de décembre calamiteux : « Cinq jours de trafic normal sur 31 ». Tout en tempérant la responsabilité de son entreprise : « Les intempéries et les grèves » sont les premières coupables.

Au-delà de ce mois “horribilis”, elle fait le constat d’un réseau au bord de l’asphyxie. Cette situation remonte aux années 95-97 où « l’on s’interrogeait déjà » sur la capacité du réseau à absorber le trafic. Depuis, on est passé de 700 TER quotidiens à 1 250 pour aboutir « à une inadéquation entre les infrastructures et le niveau de service ». En clair, c’est l’embouteillage et « au moindre aléa, tout se dérègle ».

D’ailleurs aux trois lignes jugées “malades” la semaine dernière par la direction nationale de la SNCF (Lyon-Saint-Étienne, Lyon-Ambérieu, Lyon-Grenoble), Josiane Beaud ajoute Lyon-les deux Savoies.

Dans l’urgence, la SNCF compte améliorer l’information des usagers par des SMS aux abonnés en passant par l’affichage dans toutes les gares. La SNCF va également s’assurer une heure avant le départ de chaque train que le matériel, le conducteur et le contrôleur sont bien opérationnels. De la même façon, une veille nuit et jour et 365 jours par an collectera les dysfonctionnements en temps réel. « Ce chef d’orchestre » selon la SNCF sera en fait un super-chef de gare en charge de la coordination régionale du trafic.


L'article paru dans Le Progrès du 25 janvier éditions du Rhône

Intempéries : la SNCF ne s’engage pas à indemniser

Josiane Beaud, directrice régionale de la SNCF, propose par ailleurs une remise à plat du système ferroviaire régional. Pour elle, « il y a une inadéquation entre les infrastructures saturées et l’offre de transport »

SIX JOURS DE FONCTIONNEMENT NORMAL EN DÉCEMBRE

Vivement critiquée par les usagers, sommée de s’expliquer par la région Rhône-Alpes, la direction régionale de la SNCF souligne en préambule qu’entre intempéries et « grève de confort en fin d’année », les trains n’ont pu fonctionner que six jours normalement en décembre. Les changements de 40 % des horaires consécutifs à la réouverture de la ligne du Haut-Bugey n’ont pas arrangé les choses. Le taux mensuel de régularité est tombé à 83,2 %.

INDEMNISATIONS ÉTUDIÉES

La SNCF estime que sa responsabilité n’est pas engagée par les intempéries de décembre comme elle l’avait été au printemps par des grèves internes. Elle réfléchit néanmoins à une forme d’indemnisation des usagers.

TER VICTIMES D’UNE CRISE DE CROISSANCE

Pour Josiane Beaud, la Région a développé de la manière remarquable les TER mais ils sont aujourd’hui victimes d’une crise de croissance : « Il y a une inadéquation entre les infrastructures saturées et l’offre de transport». 1 500 trains dont 1 250 TER circulent quotidiennement en Rhône-Alpes. La SNCF propose donc à la Région qu’un organisme extérieur soit missionné pour établir un diagnostic et que tous les partenaires fassent une remise à plat du système ferroviaire régional. Elle évoque le besoin par exemple de favoriser les trains du quotidien au besoin en faisant effectuer une correspondance à ceux venant des vallées savoyardes et soumis à de multiples aléas.

L’arrivée en 2014 de trains à haute densité sur la ligne Lyon/Saint-Etienne, construits par le Canadien Bombardier, doit améliorer la situation sur cette liaison qui est la plus fréquentée mais pas la plus sinistrée.

PLAN QUALITÉ A COURT TERME

Les effets de cette éventuelle remise à plat ne se feraient pas sentir avant la grille horaire de fin 2013. Pour apporter une réponse immédiate aux dysfonctionnements observés, la SNCF va mettre en place au cours de ce trimestre un « plan qualité des TER rhônalpins ». Celui-ci va porter sur l’amélioration de l’information voyageurs « qui doit être pilotée au quotidien comme la sécurité ». Celle-ci doit être mieux anticipée et diffusée. Anticipation est aussi le maître mot pour faire progresser la régularité. Une heure avant le départ d’un train, vérification sera faite que rien ne s’oppose à sa circulation.

Par ailleurs, un responsable opérationnel sera présent 24 heures sur 24 pour réagir au mieux face à un aléa.

Sur le terrain, les équipes d’assistance seront renforcées, notamment à la gare de la Part-Dieu.

Les rendez-vous qualité avec les usagers vont se multiplier.


L'article paru dans Le Progrès du 25 janvier éditions de l'Ain

TER en retard : la SNCF à l’heure des propositions concrètes

La directrice régionale, Josiane Beaud, lance un train de mesures pour améliorer le quotidien des usagers. Propositions motrices ou effet d’annonce ?

Le TER de 9h32 au départ de Bourg affiche dix bonnes minutes de retard à son arrivée à la Part-Dieu. Juste le temps d’aller à Perrache pour assister à la conférence de presse donnée, à 11h30 pétantes hier matin, par la directrice régionale de la SNCF Josiane Beaud. Sujet du jour : les défaillances horaires des TER rhônalpins et comment y remédier… Au mois de décembre, les retards ont été « réguliers et je comprends les réactions des usagers ».

La faute « aux mouvements sociaux et aux intempéries ». Plus, « un changement de service conséquent qui se traduit par une modification horaire de 40 % des TER ».

Les grèves, la neige, l’effet domino de la mise en rail de la ligne TGV des Carpates (Paris-Genève)… Tout cela pourrait se recaler s’il n’y avait cette « crise de croissance ». Josiane Beaud parle « de système saturé, d’inadéquation entre la capacité limitée des infrastructures et le nombre de circulations TER ».

Conséquence : tout « aléa » (accident de personne, panne, intempérie, travaux…) rend le voyage impossible. Par exemple hier, un rail cassé à l’entrée de Saint-André-le-Gaz a provoqué ralentissements et suppressions de trains sur la ligne Lyon-Grenoble.

L’amélioration passe par « une mise à plat du système ». Sachant qu’il faudra « des investissements et du temps ». Combien ? Josiane Beaud s’en remet à l’expertise confiée à une société extérieure. Sauf que l’usager, lui, exige des réponses immédiates. Là, la directrice régionale SNCF et son directeur TER Pascal Delaître sortent leur « démarche qualité ».

« Les améliorations se feront sentir dès ce trimestre », promettent-ils. D’abord, priorité aux transports quotidiens. « On ne va pas partir du fond des vallées pour arriver à Lyon », estime Josiane Beaud. « Le fond des vallées » appréciera…

Le plan se veut plus proche des usagers. Mieux utiliser les moyens d’information à distance (SMS, « TER flash trafic »…), sur place (afficheurs légers), de la gare jusqu’aux contrôleurs. Maître mot : an-ti-ci-per. « S’assurer une heure avant que les conducteurs, les contrôleurs, le matériel roulant sont prêts » de façon à corriger les aléas. Ou tout au moins d’en informer les voyageurs.

La SNCF veut aussi continuer à travailler avec les associations et annonce la mise en place d’un « baromètre mensuel » où un panel de clients livrerait ses appréciations.

Enfin - surtout - la qualité passe par « plus de personnel sur le terrain » surtout aux heures de pointe. Des embauches ? Tout en restant dans le vague, Josiane Beaud ne l’exclut pas : « Ça peut, pourquoi pas ? »

Comme elle ne ferme pas la porte aux indemnisations, sujet ô combien sensible. « Les grèves, les intempéries ne sont pas le fait de la SNCF. Nous étudions la façon d’indemniser les voyageurs. Nous ne refusons rien. Réponse dans les quinze jours. »

Exactement le délai qu’ont laissé les associations d’usagers avant de reparler de la grève des titres de transport.

Publié dans Retards - Suppressions

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article